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Victory Songs - Ensiferum (2007)

Publié le par Mordhogor

Victory-Songs.jpgPar Thor ! Par Odin ! Par Crom (ah non, on me fait signe que pas lui !) !

 

Depuis que j'ai découvert ce disque, c'est bien simple, je ne bois plus mon ale que dans une corne de bovin évidée (les crânes d'implacables ennemis sont en rupture de stock !), et je ne sors plus sans mettre une bonne cotte de mailles ! Les mots de la langue de Shakespeare que je préfère et cite le plus souvent sont désormais Swords and Shields !

Ensiferum, ce sont de rudes finlandais qui ont porté haut le flambeau du viking metal, genre ultra balisé qui correspondrait pour simplifier à ce que les grands guerriers blonds (ou roux selon les tribus), auraient pu entonner s'ils avaient eu un kit de batterie ou quelques guitares électriques sous la main. C'est sûr qu'en déchaînant un tel tonnerre, ils auraient sans coup férir amené à reculer les peuples européens jusqu'en Afrique du Sud, voire même en Australie !

Le genre est très proche du folk-metal, la différence tenant juste à ce que les influences ne soient pas celtiques, mais nordiques. Donc, vous n'entendrez pas de cornemuse comme chez Suidakra, ni de violons russes comme chez Arkona.

Avec Ensiferum, depuis la sortie de l'album éponyme en 2001, on reste en terrain connu et formaté - du moins jusqu'à la sortie du très récent Unsung Heroes, sur lequel je reviendrai lors d'une prochaine chronique. Tout démarre par une introduction épique et martiale, comme tout bon album du groupe qui se respecte, hymne qui nous amène sur des terres d'épopée. Et là, force est de constater que l'album commence fort, très fort, avec le sublime Ad Victoriam, qui pourrait ouvrir une superproduction hollywoodienne narrant les aventures de quelques braves émules de Beowulf. Un violon (un violon finlandais donc, pas russe !) ouvre l'oeuvre en majesté, puis de légères percussions arrivent, fières comme une allée de guerriers bardés de cuir et d'acier, avant que ne s'exprime une flûte enchantée suivie de choeurs entraînants !

Puis la force du groupe se déchaîne, avec la succession de trois titres imparables qui s'engouffrent dans votre salon tel un orage venu du Nord ! Blood is the Price of Glory, Deathbringer From the Sky et Ahti vous emportent avec la force d'un cheval au galop ! Sans prévenir, vous vous retrouvez avec un casque sur la tête (sans les cornes, car les vikings n'en portaient pas, contrairement à ce qu'a montré un certain imaginaire hollywoodien : essayez de regarder Prince Valiant sans rire, celui de 1954, avec Robert Wagner !), une épée à la main et un large bouclier rond couvrant votre flanc opposé. Tout va vite, très vite ! C'est épique et tonique à souhait, bref de l'Ensiferum comme on l'aime depuis ses débuts.

One More Magic Potion (rien à voir avec le nanar astérixien, 4ème du nom, qui sort actuellement sur nos écrans), et qui avait précédé l'album sous forme de single, se doit d'être écouté dans un pub irlandais entouré de ses potes (car oui, il y a bien dans cette chanson une furieuse ambiance folklorique et celtique, petite exception à la règle donc !), une grande chope de bière à la main ! Les choeurs pourraient tout droit sortir d'un album des Dubliners et rend l'ensemble diablement entraînant. Je défie quiconque de pouvoir s'empêcher de taper du pied sous la table !

Ensuite, arrive LA chanson de l'album, Wanderer, mon titre préféré du groupe, même s'il est finalement éloigné des standards habituellement guerriers des finlandais. Le chant est clair, l'ambiance plus nuancée, et malgré tout cela respire encore le souffle épique des épopées chantées en vieux norrois (bon, d'accord, ils chantent en anglais, mais l'esprit y est !). Je vous ai mis le morceau en écoute, car on ne peut décemment pas passer à côté ! Les guitares se marient à merveille avec ce morceau très ambiancé. Difficile de renier l'attrait que peut inspirer ce morceau, même si l'on est réfractaire au genre viking-metal (euh... vous faites quoi sur cette page ?).

Raised by the Sword continue dans la même veine, bien que mêlant cette fois-ci les choeurs à voix claire, folks à souhait, et les hurlements typiques du guerrier blond se précipitant, un grand sourire fendant sa barbe hirsute en deux, au coeur du combat et vers la promesse du Valhalla !

The New Dawn fond sur l'auditeur comme un orage de presque quatre minutes. On commence à s'habituer, mais faut quand même s'accrocher au mat du drakkar - il paraît que l'appelation exacte des navires danois est knörr, merci Gilles !

Puis arrive la longue pièce épique, Victory Song, délicieuse épopée de dix minutes mêlant avec inspiration rythmes folks maîtrisés, rythmiques électriques euphorisantes, hurlements extrèmes et chants clairs. Il y a même des refrains en finnois pour teminer en beauté et rappeler que tout cela vient bien du Grand Nord, du pays des Varègues, des Danois et des Normands !

Et le disque se termine, me laissant tout surpris de n'avoir pas du sang sur mon visage et mes mains. Ahhhh, qu'il fut bon d'écouter cet album ! Il vous a réchauffé le corps et le coeur, aussi sûrement qu'une peau d'ours ou la chaleur d'une valkyrie !

Allez, moi j'y retourne, et j'attends avec impatience la prochaine tournée ! Une autre bière s'il vous plait !!!

 

Bonne écoute !

 

Stéphane DELURE

 

 

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